entreprise et collaborateur : comment savoir si on est fait pour matcher ?

#bien-être au travail #marché de l'emploi #recrutement

31 janvier 2022

Le Tinder des pros n’existe pas (encore). Alors comment savoir si une entreprise et un collaborateur sont faits pour matcher ? Quelques pistes pour savoir si vous êtes faits –ou non1- l’un pour l’autre.

Au travail comme en amour, les premières impressions sont significatives. Sans se fier systématiquement aux apparences, vous pouvez être attentif à certains signes :

  • les « bons points » annonciateurs d’une grande passion (professionnelle),
  • ou au contraire les « red flags » révélateurs de problèmes futurs. 

Petit déchiffrage pour y voir plus clair, côté employeur et côté candidat.

Côté employeur : comment savoir si ce collaborateur est le bon ?

Vous vous demandez si ce candidat correspond au profil recherché ? Voici quelques signes auxquels prêter attention.

Bons points :

  • Les connaissances : Si le candidat s’y connaît non seulement dans son domaine d’expertise mais s’est aussi documenté sur votre entreprise, son histoire, sa culture… et manifeste la curiosité d’en apprendre plus, cela dénote un réel intérêt pour ce poste en particulier.
  • L’enthousiasme : Bien sûr, peu de candidats se présenteront nonchalants et désabusés à un entretien. Mais l’enthousiasme sincère se décèle à certains détails : le ton de la voix, le langage corporel, les questions posées, la façon de parler d’un poste précédent…
  • L’honnêteté : Pour obtenir un job, un candidat peut être tenté d’affirmer qu’il n’a jamais commis d’impair et que son principal défaut est d’être « trop perfectionniste ». Mais s’il assume au contraire ses erreurs ou ses échecs, explique comment il a rebondi et se montre transparent sur ses faiblesses (mal à l’aise avec la prise de parole en public, peu familier d’une certaine technologie…), c’est bon signe. Les candidats honnêtes ont une meilleure propension à apprendre et évoluer.
  • L’investissement : dès les premiers jours en poste, il prend des notes sur ses missions ou pose des questions pertinentes, il a le goût de bien vouloir bien faire, il cherche à avoir des retours sur le travail qu’il a fourni et il va même parfois au-delà de ce qu’on lui demande… Bingo, ce profil est prometteur !

Red flags :

Comme dans un premier rendez-vous galant, il ne faut pas juger trop vite. Mais si certains éléments manquent dès le départ, il y a peu de chances que l’alchimie se crée.

  • Le manque d’efforts : Le candidat n’a visiblement mis aucun soin dans son apparence (ou est vêtu de façon inappropriée), a oublié les éventuels documents à apporter, ne s’est pas intéressé à l’entreprise ou sa culture, pose peu ou pas de questions… si en plus il arrive en retard, cela en dit long sur son absence de motivation et considération – ou, pire, de respect.
  • Des références inexistantes ou critiquées : Un parcours atypique, des changements fréquents de poste ou de domaine ou des « trous » dans le CV ne sont pas rédhibitoires. Ils peuvent indiquer dynamisme, résilience et une trajectoire de vie intéressante. Cependant, si le candidat ne sait pas expliquer son parcours, hésite à fournir ses références / expériences passées ou parle en mal de (tous) ses employeurs précédents, prudence !
  • Une inadéquation entre le verbal et le non-verbal : l’analyse de la communication non-verbale en entretien donne un second niveau d’information. Puisqu’elle est bien souvent inconsciente, elle permet de jauger différemment le candidat. C’est notamment lorsqu’il y a un décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il laisse paraître, que cela est suspicieux et peut être le signe d’un manque de sincérité.
  • Un manque de rigueur et des excuses à n’en plus finir : Après une belle arrivée, les retards s’accumulent et il a toujours une bonne excuse pour justifier ses actes manqués ? Si cela se produit dès le début, imaginez ce que cela va donner sur le long terme…

entreprise et collaborateur

Côté candidat : comment être sûre que cette entreprise et ce poste sont faits pour moi ?

Vivrez-vous les plus beaux moments de votre vie professionnelle au sein de cette équipe ? Ou cet open space sera-t-il au contraire le théâtre de votre futur burn-out/bore-out ?  Quelques pistes pour déterminer si une entreprise fera votre bonheur – ou non.

Bons points :

  • L’intitulé du poste vous séduit (vraiment) : Cela peut sembler évident mais de nombreux facteurs peuvent faire diversion (prestige de l’entreprise, du domaine, salaire, localisation…), et surtout vous faire oublier l’intérêt somme toute très limité d’un poste. En revanche, si les missions vous enthousiasment, que vous avez le sentiment qu’il vous faut absolument cette position-là et pas une autre, si vous êtes convaincu de pouvoir briller à ce poste et de contribuer positivement à votre environnement de travail… foncez !
  • La culture d’entreprise vous convient : Le sens de l’adaptation n’est pas illimité, et se trahir soi-même est rarement productif. Si la mission de votre (hypothétique) future entreprise fait battre votre cœur, rejoint vos valeurs personnelles, si l’organisation du travail, l’atmosphère et même le dress code sont en totale adéquation avec votre style de vie et votre personnalité… alors vous avez peut-être trouvé votre paradis pro.
  • Vous vous sentez respecté : Détail à ne pas négliger lors des premiers échanges : votre futur employeur vous traite-t-il avec respect ? C’est-à-dire, vous répond-il promptement, en communiquant de façon claire, courtoise et personnalisée ? Adopte-t-il un ton professionnel quel que soit le contenu ? Bon signe : la dimension humaine joue un rôle majeur dans l’épanouissement professionnel.

Red flags :

  • Des collègues démotivés… et démotivants : Vos futurs collaborateurs ont l’air complètement déprimés, anxieux ou bien remontés comme des coucous ? Si la majorité des employés d’une compagnie semble malheureuse comme les pierres et/ou révoltée, c’est bien souvent le signe clair d’un environnement de travail toxique.
  • Un déséquilibre vie pro/vie perso : On vous annonce dès le départ qu’il faudra être disponible le soir, les week-ends, à Noël et que le concept de « droit à la déconnexion » est une vaste blague. Très mauvais signe ! A moins que la profession ne l’exige absolument (médecin urgentiste ?), il est essentiel qu’un potentiel employeur respecte vos droits, votre vie privée et se soucie du bien-être de ses collaborateurs.
  • Un sentiment (légitime) d’imposture : On ne parle pas ici du syndrome de l’imposteur, où une personne par ailleurs très compétente traîne un sentiment trompeur d’illégitimité. Si vous avez l’impression de ne pas être vous-même, de constamment devoir porter un masque ou même de franchement mentir –sur vos motivations, vos compétences, vos expériences voire vos convictions/valeurs personnelles- alors il est encore temps de fuir et de chercher un environnement plus adapté.

Aussi révélateurs que puissent être ces signes, ils sont avant tout des indices à relativiser… en bien comme en mal ! Un environnement de travail faussement idyllique, ou un candidat très maladroit en entrevue qui peut se révéler excellent, cela arrive. En affaires comme en amour, un mélange de raison et d’instinct sont les meilleurs conseillers.

Et plus encore : 

Vous n’êtes plus réellement sûr que le match perdure – pire, vous n’aimez plus votre travail et votre coeur balance… Rester ou démissionner : nos conseils pour faire le bon choix !

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