l’industrie agroalimentaire : nouvelles réalités, nouveaux métiers.

#industrie #marché de l'emploi

21 novembre 2024

De la TPE à la multinationale, l’industrie agroalimentaire constitue un pilier de l’économie française. Transition écologique et décarbonation, digitalisation et automatisation, ou encore adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs, le secteur se trouve à un carrefour crucial de son évolution, entrainant des changements notables sur le marché de l’emploi. Plongez dans la cinquième industrie agroalimentaire du monde et découvrez ses perspectives d’avenir.

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production agroalimentaire : comprendre le secteur et la filière.

Entre l’agriculture et la distribution, la mission de l’industrie agroalimentaire est de transformer la production agricole de l’Hexagone. 

Considérée comme le premier secteur industriel du pays, l’industrie agroalimentaire représente un poids considérable dans l’économie française. Il a généré 253 852 milliards d’euros en 2022. Le secteur est très hétérogène, allant de très petites unités à quelques grands groupes internationaux. En tout, on compte près de 19 000 entreprises, qui emploient plus de 460 000 salariés, soit près de 2 % des emplois en France.

D’un point de vue conjoncturel, les entreprises ont été diversement touchées par les crises récentes, qu’ont été le Covid-19 et la guerre en Ukraine. Ces différences s’expliquent par la taille des structures ou leur spécialité. Ainsi, les petites entreprises ont moins de marges de manœuvre que les grands groupes pour s’adapter, quand le secteur de la viande bovine souffre de surcapacités et que celui de la volaille bénéficie d’une forte demande.

De manière globale, les hausses des coûts de production, notamment énergétiques, ont fortement pesé sur les trésoreries. Aujourd’hui, les acteurs du secteur cherchent à retrouver de la compétitivité dans un contexte où la consommation reste freinée malgré le ralentissement de l’inflation.

quelles sont les industries agroalimentaires ?

Les industries agroalimentaires englobent un large éventail d’acteurs, allant des grandes multinationales aux petites entreprises artisanales. On y trouve des géants comme Danone, Nestlé ou Lactalis, mais aussi une multitude de PME et TPE qui constituent l’essentiel du tissu industriel du secteur puisqu’elles représentent 98 % des entreprises de la filière. Elles jouent un rôle crucial dans l’économie française, à la fois en termes d’emplois et de valeur ajoutée.

quelles sont les branches de l’agroalimentaire ? Quels sont les produits agroalimentaires ?

Les branches de l’agroalimentaire sont nombreuses et diversifiées, que l’on regroupe souvent en huit grandes familles :

  • l’industrie de la viande et son commerce en gros (abattage du bétail, de la volaille, conditionnement de la viande…) ;
  • l’industrie laitière (fabrication du beurre, des fromages, des yaourts…) ;
  • l’industrie sucrière ;
  • la fabrication de produits alimentaires élaborés et conservés ;
  • la fabrication de produits à base de céréales, notamment les produits de boulangerie-pâtisserie et les pâtes alimentaires ;
  • la fabrication d’huiles, de corps gras et de margarines ;
  • la fabrication de produits alimentaires divers ;
  • la fabrication de boissons et alcools. 

Chacune de ces branches possède ses spécificités en termes de processus de production, de réglementation et de marchés.

recrutement dans l’agroalimentaire : un secteur en tension face à la concurrence des industries émergentes

Le secteur agroalimentaire en France connaît des difficultés importantes en matière de recrutement. Il fait face à un manque d’attractivité, notamment en raison des conditions de travail parfois jugées parfois difficiles et de la concurrence accrue dans certains bassins d’emploi. Par exemple, dans les zones dans lesquelles des industries comme le nucléaire sont en expansion, ces dernières aspirent souvent les talents qualifiés, créant des tensions sur le marché du travail pour des métiers déjà en pénurie, comme ceux de la maintenance ou de la production. C’est le cas par exemple en Normandie dans les bassins d’emploi qui connaissent un développement rapide de la filière nucléaire. 

En 2023, environ 44 % des projets de recrutement étaient jugés difficiles pour les entreprises agroalimentaires, notamment pour des postes techniques et spécialisés. Cette situation est exacerbée par la concurrence d’autres filières industrielles et par l’image parfois peu valorisée de certains métiers de l’agroalimentaire, comme les abattoirs ou la chaîne du froid. Les entreprises du secteur cherchent à attirer des talents en améliorant les conditions de travail et en valorisant des aspects tels que la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), mais cela ne compense pas toujours les différences de rémunération avec d’autres industries, comme dans le nucléaire ou la construction, qui proposent des postes à hauts salaires dans l’ingénierie et l’industrie.  

Par exemple, l’industrie pharmaceutique dispose d’un avantage concurrentiel significatif par rapport au secteur agroalimentaire dans le recrutement des profils techniques et spécialisés, notamment grâce à des salaires plus attractifs : le salaire médian annuel d’un ingénieur y est de 40 663 euros contre 37 500 euros dans l’agroalimentaire. Cette différence est renforcée par la notoriété du secteur, ses conditions de travail perçues comme plus attractives, ses investissements importants dans la formation continue et ses environnements de travail modernes, face auxquels l’agroalimentaire peine parfois à rivaliser.

de l’usine à l’exportation : les métiers de l’industrie alimentaire à (ré-)inventer.

Aujourd’hui, l’innovation joue un rôle central dans les métiers de l’industrie agroalimentaire. Les entreprises investissent massivement dans la R&D pour développer des produits qui répondent aux attentes des consommateurs, de plus en plus exigeants sur les questions de praticité, naturalité et authenticité. Les professionnels élaborent ainsi, par exemple, des gammes de produits alliant le savoir-faire traditionnel à des technologies de pointe, comme des plats cuisinés élaborés par de grands chefs ou des aliments biologiques au packaging évoquant le « fait maison ».

En écho aux attentes sociétales, et face aux enjeux climatiques, le secteur s’engage également dans une production plus durable. Cet engagement se traduit par des initiatives variées : réduction des emballages, optimisation des processus pour limiter le gaspillage, décarbonation de la supply chain, sourcing local et responsable des matières premières. Cette évolution crée une demande pour des expertises en développement durable et en économie circulaire, faisant émerger de nouveaux métiers à la croisée de l’agronomie, de l’ingénierie et de l’écologie.

Parallèlement, une véritable révolution numérique est en marche dans les usines et les chaînes de distribution. L’automatisation et la digitalisation transforment en profondeur les processus de production, créant de nouveaux besoins en compétences techniques. Les lignes de production intelligentes, les systèmes de traçabilité avancés et l’analyse prédictive des données sont en train de redéfinir les métiers du secteur.

Enfin, autre tendance forte, l’internationalisation croissante. Les fleurons de l’agroalimentaire français partent à la conquête de nouveaux marchés, ouvrant des opportunités pour les profils tournés vers l’international et capables de naviguer dans un environnement multiculturel.

quels sont les débouchés dans l’agroalimentaire ? quels métiers recrutent le plus ?

La dynamique de recrutement reste soutenue dans le secteur de l’agroalimentaire, avec 93 860 projets de recrutement en 2023, dont plus de 4 000 cadres d’après l’APEC.

Le secteur offre des opportunités à tous les niveaux de qualification, avec une préférence pour les profils bac+2 dans de nombreux domaines, mais aussi des perspectives pour les ingénieurs et les bac+5 dans les années à venir.

D’après France Travail, les métiers de l’agroalimentaire les plus prometteurs se situent dans :

  • Le management de l’innovation ;
  • Le développement durable ;
  • Le management de la qualité ;
  • Le pilotage des exportations.

quelles études ? quelle place pour les ingénieurs ?

Bien que les métiers de l’agroalimentaire offrent des opportunités à tous les niveaux de qualification, on observe une demande croissante pour les profils hautement qualifiés, notamment les ingénieurs et les titulaires de masters spécialisés. Les écoles d’ingénieurs en agroalimentaire et les formations bac+5 en management de l’innovation ou en développement durable sont particulièrement valorisées par les employeurs du secteur, qui recherchent des compétences techniques pointues associées à une vision stratégique et managériale.

votre partenaire pour recruter dans l’agroalimentaire, le savoir-faire Expectra.

Responsable R&D, responsable Achats, responsable qualité, automaticien spécialisé dans les machines pour le domaine de l’agroalimentaire… Avec près de 20 ans d’expérience, Expectra vous accompagne dans le recrutement de cadres et agents de maîtrise dans les métiers de l’agroalimentaire. 

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