« j’ai rencontré mon conjoint au bureau »

#bien-être au travail #marché de l'emploi

16 janvier 2024

Dans ce nouvel article “en coulisses”, Valentine raconte comment sa vie professionnelle est devenue le théâtre d’une histoire d’amour. 

Valentine a 22 ans lorsqu’elle décroche son premier poste de commerciale au sein d’un groupe spécialisé dans la formation et l’orientation. Si cette dernière est ravie de débuter enfin sa vie professionnelle, elle ne s’attend pas à ce que celle-ci devienne rapidement le théâtre d’une nouvelle aventure amoureuse. 

1 couple sur 7 se forme en entreprise.

Certes, rencontrer l’âme sœur au bureau n’a rien d’exceptionnel…  Selon un sondage Ipsos, 14 % des couples, soit près d’un couple sur sept, se sont formés au sein de leur entreprise. Il faut dire qu’avec environ 1/3 du temps passé au bureau la semaine, les occasions d’y trouver l’âme sœur sont nombreuses ! Pourtant Valentine n’est pas du tout dans cet état d’esprit lorsqu’elle arrive dans sa nouvelle entreprise. Depuis peu célibataire, elle compte bien le rester et se plonger corps et âme dans son nouveau poste. 

Recrutée en tant que commerciale formation, elle est en charge de la commercialisation d’espaces publicitaires et d’emplacements sur différents salons d’orientation. « J’étais à la fois excitée et stressée d’entamer ma carrière professionnelle, mais je savais aussi que cette entreprise représentait pour moi une véritable aubaine car elle donnait véritablement sa chance aux jeunes diplômés », explique Valentine. Les possibilités de gravir les échelons rapidement sont en effet courants pour les plus performants. 

une intégration très rapide.

Au sein de l’entreprise, la bonne ambiance est de mise et permet rapidement à Valentine de trouver sa place. La moyenne d’âge des salariés qui est alors de 25 ans y est pour beaucoup. Les déjeuners entre collègues, les pots, sans oublier les afterworks ponctuent souvent les semaines. Si Valentine ne compte pas ses heures depuis son entrée dans la société, elle n’hésite pas à participer à ces instants récréatifs pour s’imprégner de la culture de l’entreprise, mais aussi pour mieux connaître ses collègues. 

Et ce qui devait arriver, arriva… « Au bout de trois mois passés dans l’entreprise, je me suis très vite aperçue que l’un d’eux ne me laissait pas indifférente et que l’attirance semblait mutuelle. » Il faut dire que les rapprochements avec Andrea, responsable du pôle salon, se sont multipliés au bout d’un certain temps. « De simples échanges en lien avec nos missions professionnelles, nous nous sommes retrouvés à mieux faire connaissance autour de déjeuners entre collègues, de pauses-café, de pots de départs et d’anniversaires, le tout donnant naissance à une véritable complicité. Très vite, j’ai su qu’il allait se passer quelque chose », souligne-t-elle. Si bien qu’un vendredi soir, cette dernière accepte, non sans quelques hésitations, son invitation à dîner, sachant très bien qu’il serait difficile de résister à ses avances. « Et sans surprise, notre soirée s’est conclue par un fougueux baiser ». 

un lourd secret à tenir.

Pour Valentine, le premier sentiment d’allégresse laisse très vite place à celui d’inquiétude. Est-ce vraiment une bonne idée de mêler sa vie personnelle à sa vie professionnelle ? Cette nouvelle relation ne va-t-elle pas avoir d’impact sur leurs missions ? Si Valentine et Andrea ne travaillent pas au sein du même service, leurs connexions n’en sont pas moins nombreuses dans le cadre de la commercialisation des salons. « Conscients des écueils à venir mais également bien décidés à tenter cette nouvelle aventure, nous avons longuement discuté afin de nous mettre d’accord sur notre attitude à mener au sein de l’entreprise. » Et les deux protagonistes se mettent à l’unisson sur un point : « Nous avons pris la décision de ne pas le dire autour de nous, ni aux collègues, ni aux managers. » 

S’en est donc suivi un long jeu de cache-cache car contrairement aux idées préconçues, dissimuler une complicité et des regards amoureux n’est pas si aisé. « Les réunions de travail et les déjeuners entre collègues sont très vite devenus un véritable cauchemar car nous n’osions plus croiser nos regards de peur de nous faire démasquer », reconnaît la commerciale. A force de s’éviter, le comportement du jeune couple, jusqu’alors très proche, a commencé à jeter quelques suspicions auprès de certains collègues. 

des bruits de couloir à la vérité.

Valentine et Andrea ont alors été confrontés pendant un certain temps aux bruits de couloirs, mais ces derniers ont tenu bon pour conserver leur secret. « Au cours d’une discussion informelle avec mon manager, la question sur l’existence d’une relation avec Andrea est même arrivée sur le tapis, mais j’ai réussi à tout nier en bloc. » 

Grâce à ces multiples efforts, le couple est resté confidentiel pendant un an et demi, jusqu’à ce que ce dernier s’embrasse dans la rue à quelques encablures de l’entreprise, non sans avoir vu au préalable que leur patron était installé en terrasse. Et le moins que l’on puisse dire est que certaines informations se propagent plus vite que d’autres au sein d’une société…  « A vrai dire, cette mise à nu nous a tiré une épine du pied, puisque notre relation a très bien été acceptée par l’ensemble de l’entreprise et nous a ainsi permis de retrouver notre naturel vis-à-vis de nos collègues », conclut Valentine. 

l’amour et le travail font-ils bon ménage ?

Juridiquement parlant, rien n’interdit, aujourd’hui en France, d’avoir une relation avec un collègue. Selon l’article 9 du Code civil, « chacun a droit au respect de sa vie privée ». Un employeur ne peut ainsi pas interdire les relations amoureuses dans son entreprise, ni s’immiscer dans la vie privée de ses collaborateurs. L’amour au travail ne peut pas être sanctionné et ne peut constituer un motif de licenciement. 

Sans compter que l’article L1121-1 du Code du travail interdit toute discrimination sur la situation familiale de l’employé et l’empêche également d’ajouter une clause dans le contrat de travail qui vise à encadrer les relations du collaborateur. Avant de se lancer dans une tentative de charme, prenez tout de même garde à modérer vos ardeurs : un comportement déplacé ou trop pressant peut en effet être interprété comme du harcèlement sexuel, pratique condamnée par la loi (Code du travail, art. L. 1153-1). 

et plus encore : 

Parce que les meilleures histoires ne figurent pas dans les rapports, découvrez un tout autre témoignage : celui de Clément qui a quitté Paris en gardant le même poste

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