comment surmonter le syndrome de l’imposteur au travail ?

#bien-être au travail #conseil #motivation

9 janvier 2024

Le syndrome de l’imposteur touche de nombreuses personnes dans le milieu professionnel. Souvent ressenti comme un fardeau, il peut entraver le bien-être, la confiance en soi et le développement professionnel. Comment surmonter le syndrome de l’imposteur ? Gardez à l’esprit que rien n’est gravé dans le marbre et qu’il existe des moyens de s’en défaire.

Au sommaire : découvrez la définition du syndrome de l’imposteur, ses origines, les symptômes pour l’identifier puis des conseils et exercices pour s’en débarrasser.

qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Bien comprendre la définition de ce sentiment ainsi que ses contours est fondamental pour réussir à le surmonter.

la définition du syndrome de l’imposteur.

Le sentiment d’être un imposteur, communément appelé le syndrome de l’imposteur, est une perception de l’esprit déformée de ses propres compétences et une incapacité à internaliser ses succès.

Autrement dit, il entraîne une série de doutes : sur ses compétences, sur le mérite de succès divers, plus attribués à la chance qu’à ses véritables compétences. Les individus atteints de ce syndrome ont du mal à accepter leurs réussites comme le résultat de leurs compétences réelles, contribuant ainsi à un cercle vicieux de doute et de sentiment d’insécurité.

les conséquences du complexe de l’imposteur.

À plus ou moins long terme, ce phénomène peut entraîner des répercussions significatives sur le bien-être mental et la performance professionnelle.

Ce syndrome peut contribuer au burn-out d’une personne en raison du stress chronique résultant des doutes sur ses compétences, des pressions auto-imposées pour prouver sa valeur et des conséquences négatives sur la santé mentale.

l’origine du concept : l’échelle de Clance.

Le terme de syndrome de l’imposteur a été introduit pour la première fois dans les années 1970 par les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes qui ont développé l’échelle de Clance pour mesurer ce phénomène.

Elles ont identifié ce concept en observant des individus, principalement des femmes, qui, malgré des réalisations académiques ou professionnelles exceptionnelles, éprouvaient un sentiment persistant de manque de légitimité et de compétences.

L’échelle de Clance, élaborée par les 2 psychologues, a depuis servi de référence pour évaluer le degré du syndrome de l’imposteur chez les individus, et contribuer ainsi à une meilleure compréhension de ce phénomène psychologique.

syndrome de l'imposteur livre Kévin Chassangre

💡À noter : si vous souhaitez consulter un livre intéressant en la matière, nous vous recommandons de lire les écrits de Kévin Chassangre qui est un psychothérapeute spécialisé dans l’accompagnement des personnes en dépression ou en burn-out. Titulaire d’un doctorat en psychopathologie, sa thèse porte spécifiquement sur le syndrome de l’imposteur. En tant qu’auteur, il a contribué à plusieurs ouvrages traitant de ce sujet complexe. Son livre, « Le syndrome de l’imposteur« , offre une analyse approfondie basée sur les dernières recherches scientifiques en psychologie.  Il guide le lecteur à travers l’identification, la compréhension, l’acceptation et le combat du syndrome. Il propose un accompagnement non seulement pour ceux qui en souffrent mais également pour leurs proches, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle.

qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur au travail ?

Le syndrome de l’imposteur au travail se manifeste spécifiquement dans le contexte professionnel.

Les individus touchés par ce phénomène ressentent fréquemment une peur constante d’être découverts comme des imposteurs au sein de leur équipe ou de leur entreprise.

Ce sentiment entraîne des conséquences néfastes sur la qualité du travail, la collaboration avec les autres collaborateurs, et même sur la carrière à long terme.

qui peut être touché par le sentiment d’être un imposteur au travail ?

Le syndrome de l’imposteur ne fait pas de distinction entre les niveaux hiérarchiques. Il touche aussi bien les collaborateurs débutants que les managers expérimentés.

Il peut également affecter les hommes autant que les femmes, bien que les recherches aient initialement mis en évidence une prévalence plus élevée chez les femmes.

À noter : en ce sens, nous vous recommandons la lecture de l’interview de Sarah Zitouni, ingénieure automobile et coach de carrière féministe, qui est la fondatrice de PowHER ta carrière. Pour elle, la question du syndrome de l’imposteur est souvent attribuée aux femmes et souligne l’importance des mécanismes sociaux en jeu. Elle y explore également les moyens de lutter contre ce phénomène.

quels sont les symptômes du syndrome de l’imposteur au travail ?

Les symptômes du syndrome de l’imposteur au travail peuvent varier d’une personne à l’autre. Mais certains traits communs incluent :

  • Le doute constant de ses compétences.
  • La minimisation des succès personnels.
  • Une préoccupation excessive du regard des autres.

Les individus touchés peuvent également ressentir une anxiété intense liée à la peur d’être découverts comme des imposteurs. Ils ont souvent du mal à accepter les éloges et tendent à attribuer leurs réussites à des circonstances extérieures plutôt qu’à leurs propres compétences.

💡 Reconnaître ces signes est essentiel pour démarrer un travail visant à surmonter ce syndrome.

comment reconnaître un trouble de l’imposteur ?

comment savoir si on a le syndrome de l'imposteur

Le syndrome de l’imposteur peut se manifester de différentes manières, et il est essentiel de reconnaître les signes subtils qui peuvent indiquer son existence.

des réussites personnelles minimisées.

Une caractéristique fréquente est la difficulté à accepter des compliments. Les individus touchés ont tendance à minimiser leurs réussites en les attribuant à des circonstances extérieures plutôt qu’à leurs propres mérites. Cette réticence à reconnaître leurs compétences contribue à renforcer le sentiment d’imposture.

une tendance à l’autocritique permanente.

Une autre manifestation du syndrome de l’imposteur est la présence d’une petite voix intérieure, souvent négative, semant le doute et la peur de l’échec.

Cette voix critique constamment les actions et les réalisations, créant un cercle vicieux qui  dévalorise chaque action professionnelle menée.

une anxiété persistante.

Les personnes affectées peuvent ressentir une anxiété persistante liée à la possibilité d’être vues comme des imposteurs, même en dépit de preuves tangibles de leurs compétences.

Les perfectionnistes sont également plus susceptibles de développer le syndrome de l’imposteur, car leurs normes élevées créent un terrain propice à l’autocritique. Lorsque des objectifs élevés ne sont pas atteints, cela peut renforcer le sentiment d’être une fraude, même en dépit de réalisations significatives.

syndrome de l’imposteur au travail : causes et exemples concrets.

Pour illustrer le syndrome de l’imposteur au travail, voici quelques exemples concrets de situations où des collaborateurs ont ressenti cette sensation désagréable.

la promotion rapide.

Situation : Paul a été promu rapidement au sein de l’entreprise en raison de ses compétences exceptionnelles. Cependant, malgré ses succès, il se sent constamment inapte à assumer ses nouvelles responsabilités.

Impacts : Paul hésite à prendre des décisions cruciales de peur de faire des erreurs. Il travaille de longues heures pour compenser, mais cela engendre du stress et une baisse de sa satisfaction au travail.

le projet test d’envergure.

Situation : Sarah est désignée pour diriger un projet test majeur en raison de son expertise. Malgré sa réussite antérieure, elle doute de sa capacité à diriger une équipe aussi importante.

Impacts : Sarah minimise ses réussites, attribuant le succès du projet à l’équipe plutôt qu’à son propre leadership. Elle évite également de prendre des crédits pour ses idées, craignant d’être exposée comme une fraude.

la reconnaissance excessive.

Situation : Jean reçoit des éloges constants pour ses performances exceptionnelles. Sa hiérarchie reconnaît régulièrement son travail. Mais il a du mal à intérioriser ces compliments. Il pense que ses succès sont le fruit du hasard plutôt que de ses compétences réelles.

Impacts : Jean évite les célébrations et minimise ses réalisations. Il craint que les autres découvrent sa prétendue incompétence, ce qui le pousse à se surmener pour maintenir le niveau de performance.

le changement de carrière.

Situation : Maria a changé de domaine professionnel et occupe maintenant un poste exigeant. Bien qu’elle ait acquis de nouvelles compétences, elle se sent comme un imposteur parmi des collègues ayant une expérience plus longue.

Impacts : Maria hésite à partager ses idées en réunion, craignant d’être jugée. Elle ne demande pas d’aide quand elle en a besoin, préoccupée par l’idée que cela révélera son manque de compétence.

la comparaison constante.

Situation : Thomas compare constamment ses réalisations à celles de ses collègues, convaincu qu’ils sont tous plus compétents que lui. Cela l’empêche de reconnaître son propre mérite.

Impacts : Thomas évite les opportunités de leadership, pensant qu’il ne peut rivaliser avec ses collègues. Il se sent constamment sous pression pour prouver sa valeur, ce qui affecte négativement sa productivité.

12 conseils et exercices pour lutter contre le sentiment d’être incompétent au travail.

12 conseils pour gérer le syndrome de l'imposteur au travail

Voici 12 conseils concrets, accompagnés d’exemples, pour surmonter le syndrome de l’imposteur au travail. Ils visent tous à renforcer la confiance en soi, à transformer les pensées négatives en pensées positives et à favoriser une croissance personnelle épanouissante.

1. redéfinir le succès et prendre plaisir à chaque étape.

Les personnes touchées par le syndrome de l’imposteur ont bien souvent une définition rigide du succès, liée uniquement à des résultats exceptionnels et à la recherche de la perfection.

Pour lutter contre ce phénomène, il est essentiel de redéfinir le succès comme un processus lié à plusieurs tâches réussies et dont il faut se féliciter à chaque étape plutôt qu’un résultat final.

Par exemple, au lieu de considérer uniquement les projets terminés comme réussites, valorisez la prochaine fois le chemin parcouru, les leçons apprises et les compétences acquises tout au long du processus. Prenez du plaisir à chaque étape accomplie, c’est très important.

2. cultiver la confiance en soi.

Identifier et renforcer les points forts personnels est crucial pour combattre le syndrome de l’imposteur.

Prenez le temps de réfléchir à vos réalisations passées, grandes ou petites, et reconnaissez vos compétences.

Par exemple, si vous avez mené à bien un projet professionnel complexe, analysez les compétences spécifiques que vous avez utilisées avec succès, comme la gestion du temps, la résolution de problèmes ou la communication efficace.

3. accepter le feedback, surtout s’il est positif.

Le feedback, positif ou négatif, est une composante naturelle du travail.

Au lieu de le percevoir comme une validation de votre légitimité, considérez-le comme une opportunité d’apprentissage.

Par exemple, si un collègue ou vos supérieurs hiérarchiques vous félicitent pour votre contribution, acceptez le compliment avec gratitude au lieu de le minimiser. De même, si vous recevez des critiques constructives, utilisez-les comme des guides pour améliorer vos compétences.

4. sortir de sa zone de confort.

Le syndrome de l’imposteur prospère dans la zone de confort. Pour le surmonter, défiez-vous en prenant des initiatives audacieuses.

Par exemple, si vous craignez de prendre la parole en public, déjà sachez que vous n’êtes pas un cas isolé, ensuite participez à des réunions ou présentez des idées devant vos collègues. Choisir ce type de défi professionnel qui étire vos compétences vous aidera à gagner en confiance et à briser le cercle vicieux du doute de soi.

5. reconnaître le rôle des autres.

Soulignez le rôle de vos collègues et de votre équipe dans vos succès. Cette démarche vous permettra de vous inclure dans un groupe.

Par exemple, si un projet est réussi, reconnaissez les contributions spécifiques de chacun. Cela vous aidera à réaliser que le succès au travail est souvent le résultat d’un effort collectif, plutôt que le fruit d’une compétence individuelle exceptionnelle.

6. établir des objectifs réalistes.

Fixez-vous des objectifs sur le long terme, stimulants mais réalisables. Des objectifs irréalistes peuvent contribuer au sentiment d’être un imposteur.

La clé réside dans la fragmentation d’objectifs complexes en étapes plus petites et réalisables. Cette approche permet de décomposer des tâches apparemment insurmontables en composants gérables, offrant ainsi une vision claire des progrès réalisés.

En atteignant ces étapes intermédiaires, vous renforcez votre confiance en vos capacités et minimisez les sentiments d’imposture.

Enfin, la fixation d’objectifs réalistes offre également la possibilité d’ajuster vos attentes en fonction des réalités du moment, favorisant ainsi un équilibre sain entre ambition et faisabilité.

7. éviter la comparaison constante.

La comparaison constante avec les autres peut nourrir le syndrome de l’imposteur. Chacun a son propre parcours professionnel et ses propres défis.

Plutôt que de vous comparer constamment aux autres, concentrez-vous sur votre propre croissance et vos réussites.

Célébrez vos progrès personnels plutôt que de vous mesurer à des standards externes ! 

8. pratiquer la pensée positive.

Cultivez des pensées positives et écartez les idées noires qui alimentent le syndrome de l’imposteur. Remplacez les pensées d’auto dénigrement par des affirmations positives.

Par exemple, au lieu de dire « Je ne suis pas assez qualifié(e) pour ce poste, dites-vous J’ai les compétences nécessaires et je suis prêt(e) à apprendre davantage ! ».

9. valoriser l’échec comme une étape vers le succès.

Reformulez votre perception de l’échec en le considérant comme une étape inévitable vers le succès. Les erreurs offrent des opportunités d’apprentissage précieuses.

Par exemple, si une présentation ne se déroule pas comme prévu, analysez les aspects à améliorer et considérez cette expérience comme le meilleur moyen de renforcer vos compétences de communication. La culture de l’échec est importante.

10. s’engager dans le développement professionnel.

Investissez dans votre développement professionnel pour renforcer vos compétences et votre confiance en vous.

Cela peut inclure des formations sur vos heures de travail, des cours en ligne, des ateliers, ou des mentors.

Par exemple, si vous souhaitez améliorer vos compétences en leadership, recherchez des opportunités de formation et de mentorat qui vous permettront de croître professionnellement.

11. apprendre à gérer son stress.

Apprenez des techniques de gestion du stress tels que la méditation, la respiration profonde ou l’exercice physique. Ces pratiques peuvent vous aider à mieux gérer vos émotions au travail.

12. faire preuve de bienveillance envers soi-même.

Cultivez une attitude bienveillante envers vous-même. Plutôt que de vous critiquer sévèrement pour une erreur, traitez-vous avec la même gentillesse que vous réserveriez à un ami.

Si vous avez pris une décision qui n’a pas donné les résultats escomptés, pardonnez-vous et utilisez l’expérience comme une occasion d’apprendre et de grandir.

comment se sortir du syndrome de l’imposteur au travail : ce qu’il faut retenir.

Surmonter le syndrome de l’imposteur au travail nécessite une approche holistique qui combine la reconnaissance des racines du problème, des efforts pour cultiver la confiance en soi et des actions concrètes pour changer les schémas de pensée négatifs.

En suivant ces conseils, vous pouvez commencer à rompre le cercle vicieux du syndrome de l’imposteur et réaliser votre plein potentiel professionnel.

N’oubliez pas, vous n’êtes pas seul(e), et il existe des solutions pour surmonter ce défi personnel !

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