Ces initiatives qui réinventent l’expérience collaborateur

#bien-être au travail #innovation #productivité

7 janvier 2021

En France et à l’étranger, des initiatives fleurissent pour penser différemment le travail en entreprise. Semaine de 4 jours, suppression des réunions, transparence des salaires… L’enjeu ? Un gain d’efficacité bien sûr mais aussi le mieux-vivre au travail pour tous. Petit tour des pratiques innovantes d’entreprises, et de leurs conséquences pour les collaborateurs.

L’holacratie ou le management horizontal

Dire « oui, patron », très peu pour vous ? Le système de gouvernance holacratique est peut-être ce qu’il vous faut. Mis au point par le producteur de logiciels Brian Robertson au début des années 2000, l’holacratie vise à supprimer la hiérarchie et favoriser une organisation collaborative. Des grands groupes comme Zappos, Danone, Kiabi ou Castorama aux PME, cette approche managériale séduit de nombreuses compagnies.

Grâce à elle, les collaborateurs sont plus autonomes et l’entreprise est globalement plus agile. Privilégier le système de management horizontal au pyramidal permet aussi de favoriser l’engagement des collaborateurs et de définir les rôles de chacun de façon plus claire, affirme Bernard Marie Chiquet, fondateur d’IGI Partners. « C’est un paradoxe : ce système permet à chacun d’être lui-même. Je peux être davantage moi-même car les règles du jeu sont claires », explique-t-il dans un article de Pauline Bian-Gazeau pour Les Echos.

La fin des réunions

Les cadres passeraient en moyenne 8h par semaine en réunion, d’après une étude de Barco et Circle Research, menée auprès de 3000 salariés de bureau dans 8 pays. C’est beaucoup, d’autant que « dans une entreprise de 200 personnes, si chacune passe 2h par semaine en réunion, le coût pour l’entreprise en fin d’année sera de plus d’un million d’euros », stipule Perfony à travers son simulateur de coût des meetings. Alors, un nombre croissant d’entreprises innove en limitant la pratique : « Les réunions sont réduites au strict minimum : 90% des échanges se font par courriels, souvent brefs, parfois musclés, toujours égayés de smileys », explique Xavier Niel dans un article de Challenges. Et certaines optent pour la philosophie  zéro réunion, à l’instar des entreprises 360 Learning ou encore Alan. 

Jugées chronophages, inefficaces et propices aux stériles combats d’égos, les réunions disparues laissent place à nombre de bénéfices selon Jean-Charles Samuelian, CEO d’Alan. Parmi eux : gain de temps, productivité, meilleure performance, prise de décision fondée sur le factuel, moins de tensions relationnelles. Car les réunions ont été remplacées par les écrits : « l’écrit oblige à poser les choses et prendre le temps de la réflexion ». Côté collaborateurs, la sensation de pouvoir se concentrer sur des actions plus fructueuses est de mise. « Quand on dit non aux fausses obligations, on est libre de dédier son temps à créer des choses qui ont du sens. L’absence de réunions nous a tous rendus plus maîtres de notre temps et de notre organisation, capables de dédier toutes nos ressources à produire ce que l’on veut produire », détaille Jean-Charles Samuelian.

Les walking meetings ou réunions itinérantes

Si supprimer les réunions vous paraît un peu trop radical, pourquoi ne pas les métamorphoser ? Participer à une réunion en marchant, c’est le concept popularisé à Washington au printemps dernier par des télétravailleurs. Il est simple : rendez-vous devant un lieu précis, pas de salutations physiques, suivi d’un itinéraire déterminé en respectant les distanciations sociales.

En temps normal, ces réunions itinérantes offrent un bol d’air frais hors du bureau, stimulent la créativité par le mouvement et permettent de faire de l’exercice. Elles permettent d’impliquer les collaborateurs et par temps de pandémie, en outre de maintenir un contact humain en minimisant les risques.

réunions itinérantes

Une semaine de 4 jours

Travailler 4 jours par semaine, mais être payé pour 5. Cela vous semble trop beau pour être vrai ? C’est pourtant l’expérience que vient de mettre en place la multinationale Unilever en Nouvelle-Zélande pour ses 81 employés, rapporte le magazine Fortune. « Les anciennes méthodes de travail sont dépassées et ne correspondent plus à nos objectifs », a déclaré le directeur général Nick Bangs. La firme prévoit donc une expérimentation d’un an pour jauger l’impact de la semaine de quatre jours. Si les résultats sont concluants, le groupe pourrait étendre la pratique au niveau mondial. 

Le choix de cet essai est né, entre autres, d’une précédente expérience néo-zélandaise qui a permis d’observer une augmentation de 20% de la productivité, une baisse des niveaux de stress et une plus grande satisfaction au travail. Autres bénéfices ? Un meilleur équilibre vie pro/vie perso, et un coup de pouce au tourisme local durement impacté par la pandémie. Les bons résultats ont poussé la première ministre Jacinda Ardern à encourager les employeurs en capacité de le faire à instaurer la semaine de 4 jours partout dans le pays. En France, ce mode de travail se démocratise. D’ailleurs, le groupe français LDLC spécialiste du high-tech et du matériel informatique a annoncé qu’en 2021, ses collaborateurs travailleront 4 jours sur 5, sans renoncer aux augmentations de salaire.

La transparence des salaires

Et si le salaire de chaque membre de l’entreprise, du dirigeant aux employés, était connu de tous ? Dans certains pays comme la Suède et la Norvège, c’est monnaie courante, en revanche le sujet demeure tabou en France. Pourtant, la loi Pacte contraint les grandes entreprises de plus de 1000 salariés à communiquer ces informations. Et « certaines petites entreprises ont délibérément choisi d’adopter cette pratique », rapporte Le Figaro. A l’instar de la start-up Tilkee, qui « a fait le pari de la transparence. Elle rend ainsi publics en interne les salaires de ses trente collaborateurs ». Shine, néobanque française, s’est inspirée de cette transparence pour instaurer une grille de rémunération, sans détailler le salaire de chaque membre. 

Conséquences : un climat de confiance amélioré, des règles claires dès l’embauche et donc davantage de motivation. La pratique d’une grille de salaires permet aussi de mettre sur un pied d’égalité ceux qui ont un talent de négociateur et ceux qui sont réservés. Pour l’employeur, c’est également une manière de mieux maîtriser le budget du capital humain. 

salariés détente entreprise

Une journée de travail qui finit à 13h

Stephan Aarstol, fondateur de Tower, une entreprise californienne spécialisée dans la vente de paddleboards, a lancé il y a quelques années un défi à ses collaborateurs : si vous pouvez faire le même travail en moins de temps, vous pourrez garder le même salaire et finir votre journée à 13h. Résultats ? Une explosion quasi-instantanée des ventes, des employés plus investis, heureux et productifs. D’un point de vue professionnel, la réduction du temps de travail incite à se focaliser sur les actions les plus créatrices de valeur et à optimiser le rendement. D’un point de vue personnel, le temps libre octroyé permet d’entretenir une passion, une activité, sa vie sociale, ce qui favorise l’énergie mentale et physique. Se libérer du carcan du 9 à 6, s’avère être un levier d’engagement, de bien-être au travail et d’implication des collaborateurs.  Et depuis, des centaines de sociétés à travers le monde lui ont emboîté le pas, en raccourcissant les journées de travail sans pour autant rogner sur les salaires ni sur la productivité ou la qualité, note Alex Soojung-Kim Pang pour The Guardian.

Vous êtes séduit par une (ou plusieurs) de ces perspectives ? N’hésitez pas à faire l’essai, et à adapter les “formules” selon le type et la taille de votre structure. Et si l’on parle beaucoup de productivité comme d’un avantage collatéral, gardez en tête que l’objectif principal est avant tout le mieux-être au travail. L’entreprise réinventée serait-elle tout simplement… plus heureuse ?

Et plus encore :

L’entreprise n’est pas la seule à se réinventer, chacun de nous est en constante évolution. Certains souhaitent travailler leurs compétences, d’autres sortir de leur zone de confort ou encore optimiser leur équilibre vie pro/vie perso. Nous vous avons donc concocté quelques conseils pour atteindre vos objectifs professionnels. 💪

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