Retrouver sa joie au travail, par Christie Vanbremeersch

#bien-être au travail #conseil #motivation

20 septembre 2021

Aujourd’hui, je manque de tonus au travail. Nous sommes tenaces, et on ne nous brisera pas en une nuit, écrivit un jour William Shakespeare. Moi aussi, et moi non plus. Mais quand même !

J’essaye les recettes qui marchent d’habitude pour me motiver à l’allumage : une tasse de thé bien brûlant du fond de mon Thermos, appeler une collègue que j’apprécie. Je suis même montée sur la terrasse faire des étirements pour dérouiller tout ça. Sauf qu’il n’y a rien à faire, je continue à me traîner…

Les confinements ont fragilisé ma joie professionnelle

Les confinements successifs et le retour chaotique à la « normale » (avec à présent l’épée de Damoclès que « ça » puisse recommencer, ça = le télétravail, les lieux de plaisir fermés, les fêtes interdites, le couvre-feu, l’inquiétude de faire du mal à ses proches ou de tomber très malade soi-même), ont nui à notre engagement au travail. Hormis dans les professions dites essentielles, on s’est tous rendu compte qu’il y a plus important que notre boulot ! Et maintenant qu’on est supposé remettre du cœur à l’ouvrage… Ben le cœur… n’y est pas toujours.

Sans compter qu’avec la généralisation du télétravail – qui a certes ses avantages – le sel de la vie au travail s’est perdu pour beaucoup d’entre nous :

  • Les incidents et matières à réflexion sur le trajet domicile-bureau.
  • Le petit café que l’on prend dans un troquet en chemin ou en arrivant au bureau.
  • Les papotes avec les collègues, le boss, nos équipes.
  • Tout l’espace de sociabilité, toute la sérendipité de la vie au travail ont disparu pendant 18 mois, face aux réunions en deux dimensions, forcément programmées dans notre Agenda.

Bref, pas étonnant non plus qu’un arrêt de travail sur cinq ait une origine psychologique. On craque ! On veut retrouver du tonus et de la joie dans notre vie au travail !

Quand les recettes « maison » ne suffisent plus…

OK, OK, OK, puisque ma tasse de thé ne me requinque plus, je vais passer aux grands remèdes en vue de retrouver mon ikigai, un terme japonais qui signifie justement : ce qui me donne envie de me lever le matin.

💪 Je vais me concentrer sur la motivation professionnelle – qu’est-ce qui pourrait me donner envie de me lever pour aller travailler !? Je vous propose d’entrer dans la joie professionnelle, par l’une des portes possibles qui nous sont accessibles : la connexion aux autres.

Les autres, mais quels autres ?

  • Je vais être très très sélective et ne laisser entrer dans ma bulle que des personnes que je trouve formidables.
  • Non, je ne vais pas rester seule dans mon désarroi et oui, je vais aller chercher l’aide de personnes qui m’inspirent.

Qui dans mon entourage ADORE son travail ?

Le premier geste, la première question que je me pose pour retrouver ma joie par la porte de la connexion, c’est : « Quelles personnes autour de moi sont susceptibles de soutenir ou de faire renaître ma joie professionnelle ? » Ou, pour le dire autrement : « Qui aime son travail et dont la posture professionnelle me nourrit et m’inspire ? »

Car je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais la fréquentation ou l’inspiration de personnes passionnées est susceptible de vous faire changer d’état et de vous aider à retrouver votre élan et votre joie ! Oui, il y a autour de nous des personnes (réelles – même célèbres) ou virtuelles qui adorent ce qu’elles font, et dont l’enthousiasme est communicatif. Alors, prennez, c’est bon pour vous !

Et ma posture se métamorphose

Parmi mes « amis Instagram », j’adore regarder le compte de Clotilde Boutrolle (directrice artistique des tissus d’ameublement Toile de Mayenne), celui d’Esterelle Payany (auteure et journaliste culinaire, elle teste notamment les restaurants pour Télérama !) ou encore celui de Philippe Mangeot (professeur d’humanités en classe de khâgne).

Ces trois-là adorent leur boulot et on le sent ! Ils y mettent tout leur art, toute leur intelligence, beaucoup d’heures de recherches et de rencontres… Alors, quand je les fréquente, même à travers un écran, je suis tirée vers le haut. Je n’ai pas envie de me sentir « moins bien qu’eux », alors je me secoue et me redresse, je me démène pour mettre moi aussi tout mon art dans mon métier (ce que je suis en train de faire, vous remarquez, en écrivant ce texte).

Et bien sûr, cette simple posture qui passe d’avachie à redressée, de statique à en mouvement, de seule à connectée à des personnes admirées, a un impact sur ma joie.

Rencontrez, reliez-vous, connectez-vous à des personnes passionnées. Leur exemple va infuser en vous et vous mettre en mouvement vers plus de sens, plus de joie.

A qui ai-je envie de rendre service avec mes dons ?

La seconde question que je me pose alors que j’ai besoin de me reconnecter d’URGENCE à ma joie professionnelle, toujours sous l’angle de la connexion aux autres, c’est : qui ai-je envie de servir et de soutenir avec mes dons ? Qui a besoin de ce que j’ai à offrir ?

Car, vous l’avez peut-être remarqué, quand on va moins bien, on pourrait se replier un peu sur soi, ses misères, son nombril, sa fatigue… C’est une bonne chose de s’écouter régulièrement, mais quand on a pris la mesure de là où on en est, on peut recommencer à regarder vers l’extérieur.

Qui je regarde ?

  • Mes clients, toutes les personnes pour lesquelles je travaille ou aimerais travailler ;
  • Je regarde aussi mes fournisseurs et collaborateurs (je peux agir sur les conditions et le cadre de leur travail, les soutenir dans leur mission) ;
  • Je regarde mes clients et fournisseurs préférés, ceux que j’aimerais pouvoir « photocopier » tellement je m’entends bien avec eux, tellement nous nous respectons, nous nous comprenons et nous nous apprécions mutuellement.
  • Je regarde celles et ceux que je suis heureuse de servir, celles et ceux dont je suis heureuse qu’ils travaillent pour moi.

Voilà, j’ai mitonné la liste de mes 10 clients et fournisseurs chouchous. Écrite ET affichée juste devant mes yeux, sur mon bureau.

A présent, je peux me connecter à eux avec mon cœur et ma tête, et je me demande :

  • Que pourrais-je faire aujourd’hui ou dans les jours prochains, pour soutenir mes clients et fournisseurs appréciés-respectés-appréciant-respectant ?
  • Comment pourrais-je les aider à mieux faire leur boulot, à mieux vivre leur vie ?
  • De quel poids pourrais-je les alléger ? En restant vigilante à faire ce que je sais bien faire et que j’aime faire, bref, ce qui est juste pour moi ?

Oui, ce ne sont pas des questions si faciles que je me pose là !

Pourtant, ne trouvez-vous pas que ce sont de belles questions ? Bien sûr, elles vont peut-être prendre leur temps pour se déplier et résonner, rebondir sur les parois de mon âme, trouver une réponse…

Mais j’ai confiance : si je cherche avec constance, je vais finir par trouver. Nous sommes tenaces… Je vais trouver qui je désire servir, et trouver ce que je peux faire MOI pour les soutenir de mon mieux.

Tirée vers le haut par des modèles professionnels et dans le feu de l’action juste au service de personnes qui « le méritent » (selon MES critères), qu’est-ce que j’entends ? Ne serait-ce pas l’écho de ma joie qui revient à pas de géant ?

à propos de l’auteur.

Christie Vanbremeersch
Crédit photo : Valérie Dray

Christie Vanbremeersch est écrivain, formatrice, coach – ses domaines de prédilection sont la créativité et, bien sûr, l’ikigai : ce qui nous donne envie de nous lever chaque matin. Elle est l’auteure de plusieurs livres, dont Trouver son ikigai. Vous pouvez la retrouver chaque jour sur son blog maviesansmoi.com et sur son compte instagram.

💖 Et plus encore : le coup de coeur de Christie Vanbremeersch pour vous

« Que pourrais-je faire aujourd’hui, pour lequel votre futur “vous” vous dirait Merci ? »

Je n’ai pas la moindre idée pour répondre (quoique, hier, j’ai planté sur mon balcon des graines de capucines…). Mais l’autre jour je cherchais un poème que je pourrais lire chaque jour pendant un mois, comme ça, pour voir comment il me transformerait. Je n’avais pas d’idées, quel poème ? J’ai tourné la tête… et sur un pan d’une étagère de mon bureau, il y avait ce poème que 6 mois auparavant j’avais lu, aimé, copié, imprimé et collé là.

Le moi d’aujourd’hui remercie le moi d’il y a 6 mois. Et donc depuis 15 jours je lis ce poème une à deux fois par jour, je le passe à mes copines… Et je l’ai traduit pour vous, tellement je le trouve beau, tellement il m’aide, tellement je suis heureuse de le partager avec toi.

🌸When I feel overwhelmed, de Hope Hall – sa traduction libre, en français, par moi :
Quand je me sens submergée
Quand je me sens submergée par mes émotions, et que je suis stressée, et que j’ai perdu mon équilibre… je me raccroche à l’une de ces choses, ou à toutes :
Sois aimable et utile.
Ralentis, ralentis carrément.
Laisse le monde te parler.
Repose-toi sur ton souffle.
Je ne vaux que par les relations que j’entretiens.
Quelle est la meilleure manière dont je peux soutenir ma vulnérabilité ?
La compassion est la forme la plus élevée de pensée critique.
Ma vie – qui inclut mon travail – est seulement aussi bonne que la manière dont je me sens.
Essaye de placer la façon dont tu veux te sentir avant ce que tu veux être ou même faire.
C’est ce que je suis en train de faire, cette chose, à présent ; laisse tomber les mots, reste avec l’émotion.
Prépare-toi pour les opportunités et les ouvertures au fur et à mesure qu’elles se présentent ; le changement est la seule constante.
Dirige-toi vers le bon – les bonnes personnes, les bons moments – et laisse le reste, ce qui est figé, et le bruit, et le drame, retomber.
Pendant que l’on respire – ce qui est un miracle, et qui un jour prendra fin – tout ce qu’on a à faire, c’est apprendre et grandir. Seulement cela, apprendre et grandir.
Suis ce qui t’intéresse, l’endroit où ça t’emmènera fera briller tes yeux, ou flotter ton bouchon ; remarque quand tu es enthousiaste, ou confuse, note pour toi ces moments et laisse les te guider.

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