Sortez votre moral de vos chaussettes !

#bien-être au travail #conseil #motivation

16 novembre 2021

Crise sanitaire, retour des embouteillages ou des transports en commun bondés, perte de repères entre présentiel et distanciel, managers épuisés par les arbitrages entre besoins individuels et performance collective… On comprend que les français affichent en cette fin d’année un moral sacrément en berne !

Un contexte propice au pessimisme français ?

Nous pourrions continuer longtemps sur ce registre défaitiste car l’Homme a un talent particulier : celui de s’intéresser particulièrement aux mauvaises nouvelles, de les ressasser et de les partager pour que tout le monde en profite. Sur ce plan, la réputation des français n’est d’ailleurs plus à faire : nous sommes reconnus comme les champions toute catégorie de la râlerie (note pour la rédaction : nous aurions dû intituler ce billet d’humeur « La France a un incroyable talent ») !

Mais alors, d’où vient cette fâcheuse habitude de se focaliser sur les choses négatives ?

Au fil des millénaires, l’Homme a survécu. Durant la préhistoire, il était pourtant en proie à de terribles dangers et bien peu pourvu en crocs, muscles et griffes pour se défendre face à des bêtes sauvages. Comment a-t-il fait pour tirer son épingle du jeu ? Il a tout simplement utilisé son cerveau : en imaginant tous les dangers et risques potentiels, il avait toute latitude pour s’en prémunir et échafauder des scénarios de survie.
Résultat des courses, le cerveau humain continue à fonctionner de la sorte à l’aube du XXIème siècle, nous faisant ainsi passer à côté de bien des choses positives dans notre vie quotidienne. Parfois car nous ne sommes plus capables de les savourer (selon l’adage populaire « Morceau avalé n’a plus de goût »), parfois car, pire encore, nous n’en avons même pas conscience. Ainsi, vous dites-vous chaque jour sous la douche « quelle chance j’ai d’avoir de l’eau chaude » ? Si vous avez répondu par l’affirmative, nous pouvons parier sans trop de risque d’erreur que vous avez eu très récemment un problème de chaudière, qui vous a fait prendre conscience de ce que vous n’aviez pas jusque-là identifié comme un bienfait.
Ce phénomène est appelé habituation hédonique (ou accoutumance hédonique). Il s’agit de la propension naturelle à considérer comme normal et acquis tout ce qui va bien, au point de ne même plus en avoir conscience. Cela se produit dans tous les domaines de notre vie et le monde du travail n’y fait pas exception : vous manquez de motivation, de pêche, d’envie, votre job vous paraît fade et empli de contraintes ? Or, il vous plaisait cet emploi au début, non ?
Bingo, vous êtes peut-être victime d’habituation hédonique ! Pourtant, nous ne sommes plus à la préhistoire et il y a peu de chances que vous ayez besoin de vous prémunir d’un tigre aux longues dents au coin de la rue du bureau (ou entre le salon et la cuisine pour les télétravailleurs 😊)… Pas de panique, nous allons donc vous livrer quelques clefs pour vous aider à vous remettre des paillettes dans les yeux (aïe, ça pique).

Comment lutter contre l’habituation hédonique en 4 étapes ?

  • 1ère étape :
    Prendre conscience que les dents longues de votre collègue de bureau ne sont que métaphoriques et que le Doudou Tigre qui traîne dans votre salon de télétravailleur ne met pas non plus en péril votre intégrité physique… ouf, le danger préhistorique est éloigné, nous pouvons passer à l’étape suivante !
  • 2ème étape :
    Pour reprendre goût à votre travail, nous vous proposons un exercice en deux temps.
    Tout d’abord, rédigez le descriptif de votre poste comme si vous cherchiez à recruter votre successeur (n’allez pas croire que nous vous poussons à la démission, c’est juste un exercice ☺). Vous allez mettre en exergue les points positifs de votre emploi d’un point de vue rationnel : par exemple intérêt des missions, possibilité de faire du télétravail, tickets restaurant, sécurité de l’emploi… Tout ce à quoi, vous ne faites plus vraiment attention aujourd’hui.
    Une histoire d’amour se construit-elle uniquement sur des fondements rationnels ? Que nenni, nous répondrez-vous, nous offrant ainsi une belle transition, merci à vous.
    Deuxième étape donc : pour conscientiser les émotions positives que vous vivez au travail, il vous suffit de rédiger le discours que vous tiendriez à votre pot de départ (non, non, vous ne partez pas, vous faites « comme si ») : avec cet exercice, vous vous remémorerez les sympathiques relations entretenues avec vos collègues, les défis que vous avez surmontés, la solidarité dans l’épreuve et les apéros improvisés… Bref, tout ce qui vous nourrit au quotidien et vous permet de tenir bon dans les périodes d’adversité.
  • 3ème étape :
    Enfin, pour entretenir la flamme au quotidien, l’exercice des « 3 bonnes choses » est très efficace :
    il vous suffit, à la fin de chaque journée, de vous remémorer 3 bons moments de celle-ci. En pratiquant quotidiennement pendant au moins 3 semaines, vous entraînerez votre cerveau à créer un nouvel automatisme : celui de repérer automatiquement les petits bonheurs quotidiens qui font le sel de la vie.
    Vous constaterez alors, même à l’issue d’une journée « pourrie », que vous avez ri avec un ami, eu un échange intéressant avec une collègue, câliné un enfant, savouré un tiramisu, un morceau de musique ou un rayon de soleil…
    Et pour adapter cet exercice au milieu professionnel, vous pouvez de temps en temps démarrer vos réunions par un tour de table des bonnes choses, ou créer un « mur des bonnes choses » dans votre open space, sur lequel les collaborateurs pourront coller des post-it au gré de leurs joies professionnelles.
  • 4e étape :
    Last but not least, vos chères autrices de ce billet ne sauraient trop vous conseiller (en toute objectivité, cela va sans dire) d’offrir à vos collaborateurs une conférence ou un atelier sur l’optimisme : effet garanti sur le moral des troupes ☺

à propos des auteures.

Aurélie Delphine​​Delphine Luginbuhl est Ingénieure de l’École Centrale Paris et licenciée en psychologie à l’Université Paris 8, elle dispose de 20 ans d’expérience en entreprise dans des métiers variés (ressources humaines, coaching, gestion de projet, animation de réseau, etc.).

Aurélie Pennel est diplômée de l’École de Management de Grenoble (GEM). Pendant plus de 15 ans, elle a dirigé des équipes de tailles variées dans un grand groupe industriel et a porté plusieurs projets de transformation opérationnels.
Coachs professionnelles, formatrices et conférencières, Delphine et Aurélie accompagnent à travers Positiel les individus et les collectifs désireux de mettre en œuvre une dynamique positive de changement, aussi bien professionnelle que personnelle.
Ensemble, elles ont écrit les livres « Cultiver l’optimisme », « J’arrête de renoncer à mes rêves » et « Trop bon, trop con ? », parus aux éditions Eyrolles entre 2018 et 2021.

💖Et plus encore : le Coup de cœur de Delphine et Aurélie

livre jonas jonassonConnaissez-vous la notion de feel good book ? Comme son nom l’indique, le feel good book est un livre qui fait du bien au moral.
De nombreux livres appartenant à cette catégorie sont de véritables boosters de développement personnel et permettent de prendre du recul par rapport à des événements de vie qui pourraient être perçus comme tragiques.
Nous avons donc choisi de vous partager un coup de cœur lecture : le roman « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », de l’auteur suédois Jonas Jonasson. Le pitch : dans une maison de retraite, alors que tout le monde s’apprête à fêter son centième anniversaire, Allan Karlsson décide de fuguer. Il entreprend alors une incroyable cavale à travers la Suède… durant laquelle il croisera la route de personnages aussi improbables qu’attachants.
Pourquoi ce choix ? Déjà, parce que ce livre nous a fait rire, vraiment. Et surtout, parce qu’il montre qu’il n’est jamais trop tard pour profiter de la vie.

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