pour les salariés, l’argent n’est plus LA priorité.

#bien-être au travail #conseil #motivation

3 octobre 2022

En période de crise, on aurait pu s’attendre à ce que l’argent soit au cœur des négociations et pourtant… Si le salaire reste un critère de choix pour 70% des cadres (d’après le baromètre des salaires cadres 2022 Expectra), il n’est plus le seul à peser dans la balance en matière de recrutement et de négociation. Alors, que veulent les salariés en 2022 ? Pourquoi assistons-nous à un pic de démission rarement égalé ? Et finalement, comment être attractif et retenir ses talents ?

le bien-être pour objectif

Stress, anxiété, « Zoom fatigue », dépression… La COVID-19 ne nous aura rien épargné, augmentant significativement le mal-être au travail. Ainsi, d’après une étude Malakoff Humanis datant de juillet, un salarié sur deux serait « épuisé » au travail. La faute au télétravail, son absence d’encadrement, à la hausse des heures supplémentaires, l’intensification de la charge de travail, la déconnexion difficile – voire impossible -, mais pas que… Ce moment, suspendu dans le temps, nous aura poussé à revoir l’ordre de nos priorités en nous recentrant sur l’essentiel où le travail brillait parfois par son absence.

Et comment justifier de sacrifier sa santé et son bien-être pour un travail qualifié de « non essentiel » ? 

La question du sens et du bien-être au travail a donc rapidement dépassé la sphère RH pour devenir le principal enjeu des entreprises à l’heure de la grande démission. Ainsi, selon une étude de l’Ifop de 2021 (citée par la Fondation Jean Jaurès), 61% des salariés affirmaient que le bien-être au travail constituait un enjeu prioritaire au sein de leur entreprise, soit une progression de 5 points en à peine 3 ans. 

Missions, valeurs, politique RSE, bien-être, formation, développement de compétences, participation… ne sont plus à l’économie ! Obligeant ainsi les organisations à (re)travailler autant la forme (marque employeur) que le fond (plateforme de marque)

Attention toutefois, comme le soulignait Julia De Funès dans une interview pour La Tribune, « Faire du bien-être une finalité est le plus sûr moyen de le rater ». Pas question ici d’installer un babyfoot ou de faire livrer des paniers de fruits au bureau ! Ces mesures « cosmétiques » ne suffiront pas à retenir vos talents. Il faut considérer le bien-être dans une approche holistique et se recentrer sur la nature du travail elle-même en améliorant ses conditions !

de la QVT à la QVCT

Depuis le 31 mars dernier, on ne parle plus de Qualité de Vie au Travail (QVT), mais bien de Qualité de Vie et des Conditions de travail (QVCT).

Ce changement d’acronyme permet de se recentrer sur les conditions et le contenu du travail lui-même, plus que son cadre – qu’on sait changeant.

Ainsi, le texte de la loi santé au Travail est centré sur « les pratiques managériales, le maintien durable dans l’emploi, les trajectoires professionnelles, la conduite des transformations, et les relations interpersonnelles » et renforce la prévention et l’anticipation des risques professionnels. Ce qui englobe entre autres un meilleur équilibre entre les sphères personnelle et professionnelle, un encadrement du télétravail, le droit à la déconnexion, la prise en compte de la santé mentale des collaborateurs, la formation et la sensibilisation des managers à ces questions, une meilleure évaluation des charges de chacun…



Autant de manquements qui sont aujourd’hui reprochés aux entreprises et poussent certains salariés à lever le pied en rejoignant le mouvement du « quiet quitting » ou « démission silencieuse ». Popularisé sur TikTok, ce phénomène consiste à s’en tenir à sa fiche de poste en assurant un service minimum au travail. Exit les réunions à 17h30, les mails entre midi et deux, les coups de main aux collègues, la participation aux cagnottes… Les adeptes du « quiet quitting » – qui sont de plus en plus nombreux – préservent leur santé mentale et financière en refusant que leur travail soit au centre de leurs vies.

On comprend ainsi l’urgence pour les entreprises à s’intéresser à la QVCT et à la question des « conditions de travail » en incluant le collaborateur au processus de réflexion.

un jeune homme qui regarde au loin

les conditions sine qua non

Alors, qu’attendent les collaborateurs et candidats en 2022 ? Quels sont ces nouveaux arguments qui pèsent dans la balance et font la différence entre deux propositions à salaire égal ? On l’a vu, les codes du travail évoluent et aujourd’hui les salariés veulent plus de :

  • Reconnaissance : aussi bien financière qu’extra-financière pour booster la motivation des équipes. Cela passe par le salaire, des primes variables, une évolution, une montée en compétence, davantage d’autonomie, mais aussi des attentions, comme des félicitations ou un merci.
  • Flexibilité et adaptabilité : dans les horaires, l’organisation du temps de travail avec la possibilité de choisir son lieu de travail (télétravail flex office…), son volume ou son amplitude horaire, mais également dans les contours de sa fiche de poste ou de ses missions. Vers un job à la carte !
  • Formation : interne ou externe, online ou offline, par un formateur agréé ou un salarié, certifiante ou non, professionnelle ou personnelle… qu’importe pourvue qu’elle assouvisse la curiosité du salarié et qu’elle lui permette d’évoluer et de monter en compétence.
  • Clarté et transparence : dans le travail ou les consignes, quant au rôle, au périmètre et aux missions de chacun et plus globalement dans l’organisation et sa communication avec une mission et des valeurs qui portent l’ensemble des collaborateurs et donnent du sens à leurs missions.
  • Participation : avec la possibilité de participer activement à la vie et aux décisions de leur entreprise via la mise en place d’une boîte à idées, des sondages ou votes, des focus groups, des ateliers de travail ou des groupes projet… Le but étant de se sentir appartenir à une équipe tout en apportant sa pierre à l’édifice.

Vous savez ce qui vous reste à faire pour vos prochains entretiens 😉

et plus encore :

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